vendredi 18 novembre 2011
mercredi 16 novembre 2011
Gagnants du concours intercollégial de poésie

Leurs textes seront publiés dans le recueil « Pour l’instant » qui sortira en mai 2012. Ce recueil est réalisé par le cégep d’Ahuntsic.
Vous pouvez retrouver les recueils des années précédentes à la bibliothèque.
Textes gagnants:
Clair-obscur
Derrière chaque masque, un visage dans l’ombre…
Ô comme la nuit est jeune quand
Au gré d’une pluie de poussières voraces
Le passé n’en voit plus que son dénouement
Et qu’au fil des ronces rongeant nos cœur tenaces
Se complaît encore le méfait du temps.
Le souffle d’une lune pleine sur nos peines
De son blanc miroitement
Apaise les vils tourments de l’anathème
Dont l’âme semblait atteinte fatalement.
Et dans ces pâles yeux recouverts de brume
Ou dans l’orage qui y faisait rage avant
On décèle les langueurs de l’amertume
Dans le souvenir du doux baiser d’un amant.
Amélie Crousset
Idylle
deux corps nus ondulant
avec aisance dans l'océan
un décor
le clair de lune
une trame sonore
le bercement de l'écume
se caressant
se repoussant
regard nostalgique
devant cet instant magique
les vagues de tracer sur le sable
l'étendu de mes regrets, impitoyables
la mer et le ciel se sont rejoint
et eux de nager loin, loin
dans un instant, avec précaution
ils effleureront les constellations
deux corps nus ondulant
l'un sur l'autre passionnément
à leurs pieds
bouteille bien entamée
dernière nuit d'amour
course avant le lever du jour
ils en vibrent
ils sont libres
seuls sur la plage
une image sans âge
le soleil de se lever
ils sont toujours enlacés
rien pour les séparer
moment-éternité
les étoiles, ils ne les ont pas effleurées
ils s'y sont baignés
Hugo MorenCy Dansereau
Je m'enfouis en de soyeux draps
et m'enfuis de ces rayons gras
de lumière et d'allégresse.
Que j'aime mon rêve de paresse!
Je m'enduis d'une peur liquide
coulant dehors, coulant dedans
et qui circule jusqu'au vide
de mon courage inexistant
Je nourris mes avides envies
de faim la vie, de soif la mort.
J'envie l'incertaine parmi
la beauté vive qui m'endort
Je crie la peine en vous bercée
je la pleure pour la réveiller
de tous mes pleurs arrachés.
La violence naît de larmes séchées.
Épris par ma vaste luxure,
l'usure néfaste me rejoint.
Ce sont mes sous qui défigurent
les blanches pensées du lendemain
Mon noir délire sur page franche
franchit les portes de l'enfer
se pose sur la plus basse branche
et flanche, en tombant dans les airs
...en regardant en arrière
...en regardant en arrière
Charles Bernier Clavet
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